Le Rami

♦ Matériel : Deux jeux de 52 cartes et 4 Jokers
♦ Nombre de joueurs : Entre 2 et 5 joueurs
♦ Objectif : Se débarrasser le premier de toutes ses cartes
♦ Nombre de cartes pour chaque joueur : 13 cartes
♦ Valeur des cartes, de la plus faible à la plus forte : As – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 – 8 – 9 – 10 – Valet – Dame – Roi – As
♦ Règle du jeu : Le Rami, parfois appelé Rami 51, est un jeu de cartes apparu à l’aube du XX^e siècle. Le donneur distribue 13 cartes à chaque joueur, face cachée, pose la pioche au centre et retourne à côté la première carte, qui constitue la défausse. À son tour de jouer, chaque joueur doit prendre une carte de la pioche et en jeter une dans la pile de défausse, ne retenant dans son jeu que les cartes lui permettant de former des combinaisons de cartes, à savoir :

• Les brelans : 3 cartes de même valeur et de couleurs différentes, comme ♠5 - ♥5 - ♦5.
• Les carrés : 4 cartes de même valeur et de couleurs différentes, comme ♣3 - ♠3 - ♥3 - ♦3.
• Les suites : au moins 3 cartes de même couleur qui se suivent, comme ♦7 - ♦8 - ♦9 - ♦10.

Au lieu de prendre une carte de la pioche, chaque joueur peut – à partir du 2^e tour – prendre la carte que vient de jeter le joueur précédent s’il la pose aussitôt dans une combinaison ; en revanche, s’il ne lui reste qu’une seule carte en main (on dit qu’il est « à carte »), il est obligé de piocher. Pour ce qui est des Jokers, ils peuvent remplacer n’importe quelle carte, mais il est interdit d’en utiliser plusieurs dans une même combinaison.

Pour pouvoir poser, un joueur doit totaliser un minimum de 51 points et avoir une suite d’au moins 3 cartes sans Joker (une suite franche).

La valeur des cartes :

• 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 : valeur numérique (de 2 à 10 points)
• Valet, Dame et Roi : 10 points
• As, dans une suite As – 2 – 3 : 1 point
• As, dans une suite Dame – Roi – As, un brelan ou un carré : 11 points
• Joker : valeur de la carte qu’il remplace

Un joueur ayant posé peut par la suite former de nouvelles combinaisons ou compléter les combinaisons déjà constituées, les siennes ou celles de ses adversaires.

Pour récupérer un Joker figurant dans une combinaison, il faut lui substituer la carte qu’il remplace ; toutefois, s’il figure dans un brelan, pour le récupérer, il faut lui substituer les deux cartes qui manquent. Mais attention, un Joker obtenu de cette manière doit être joué aussitôt (en formant une nouvelle combinaison ou en complétant une combinaison déjà constituée).

Dès lors qu’un joueur s’est débarrassé de toutes ses cartes, ses adversaires marquent des points de pénalité pour chaque carte qu’il leur reste dans la main :

• 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 : valeur numérique (de 2 à 10 points)
• Valet, Dame et Roi : 10 points
• As : 11 points
• Joker : 20 points
• Un joueur n’ayant pas pu poser marque une pénalité de 100 points (ou 200 points en cas de Rami sec)

Le Rami sec : Lorsqu’un joueur, disposant d’un minimum de 51 points et d’une suite franche, abat ses 13 cartes en un seul tour avant que quiconque ait encore posé, il réalise un Rami sec. Dans ce cas, les points de pénalité de ses adversaires sont doublés.

Traditionnellement, une partie se joue en plusieurs manches, jusqu’à ce qu’un joueur atteigne ou dépasse un total de points fixé à l’avance (1000 points, par exemple) ; celui avec le moins de points de pénalité est déclaré gagnant. Si la pioche s’épuise, les cartes de la défausse sont mélangées, excepté la dernière, pour former une nouvelle pioche.

♦ Variantes :

   1) Dans certaines variantes, 14 cartes (au lieu de 13) sont distribuées à chaque joueur au début de chaque manche.

   2) Dans le Rami 30, variante simplifiée du Rami 51, le joueur peut poser lorsqu’il totalise un minimum de 30 points dans son jeu, même s’il n’a pas de suites ou de suites franches.

   3) Pour plus de facilité, il est possible de jouer sans manches (c’est-à-dire sans compter les points de pénalité) : chaque fois, le gagnant est donc le premier joueur à s’être débarrassé de toutes ses cartes.